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4  Divers

4.1  Cinéma

Il y a vraiment peu de films qui sortent, il faut donc se contenter des blockbusters↗ américains, des films québécois étonnamment peu nombreux et des rares films français qui arrivent jusqu’ici (avec des mois de retard). Il n’y a qu’à consulter la liste des films annoncés au Canada et à la comparer à la liste analogue pour la France pour s’en convaincre : en mars 2005, on annonce environ 500 films en France, plus de 1000 aux États-Unis, mais seulement 49 au Canada.

D’un point de vue pratique, on pourra trouver les horaires et, pour certaines salles, les tarifs sur le site Cinéma Montréal. Les salles situées dans le centre coûtent assez cher —prix normal de 13 $ pour le cinéma AMC Forum 22, 10 $ pour étudiants—, mais la qualité de projection est au rendez-vous. Les prix des billets sont donnés taxes incluses, à l’exception du « Cinéma Dollar Admission 1 $ », dont le nom est une belle publicité mensongère puisque les billets y sont à 1,15 $. La qualité de projection y est correcte, mais le confort est moyen, et le personnel ne semble pas spécialement avoir envie de vendre des billets. Cette salle n’est pas d’un accès très pratique : en venant de la station de métro Namur, il faudra traverser l’autoroute Décarie, puis la longer pour passer sous une voie de train : c’est un peu pénible, surtout quand le passage, étroit, est couvert de verglas (heureusement, ça ne dure que huit mois par an).

On gagnera sans doute à se pencher de près sur le programme de la Cinémathèque québécoise : celle-ci ne projette de films que du mercredi au dimanche, l’après-midi et en soirée, mais la sélection peut être intéressante, de même que le tarif ; 6 $ prix normal (tarif 2004-2005, révisé en septembre), 5 $ pour les étudiants, avec un abonnement annuel donnant accès à toutes les séances sauf festivals (notamment les Rendez-vous du cinéma québécois, en février), aux prix respectifs de 125 $ et 100 $. L’ambiance y est plus jeune et moins odorante, en général, qu’au Forum des Images de Paris.

4.2  Téléphone

Le Canada fait partie du NANP↗, comme les États-Unis. Les numéros de téléphone ont donc le même format, et les modalités d’utilisation sont les mêmes dans les deux pays.

Les numéros prennent la forme :

1-nnn-xxx-xxxx

Les sept chiffres xxx-xxxx constituent le numéro de l’abonné proprement dit. Les trois chiffres nnn sont un code de région : tous les numéros d’une même région géographique utilisent le même préfixe, et, pour un appel à l’intérieur d’une région, il est suffisant de composer les sept derniers chiffres. Par exemple, le code pour l’Île de Montréal est 514, et, bien souvent, les commerçants affichent seulement les sept derniers chiffres de leur numéro ; pour les appeler depuis Laval (qui est dans la région 450, correspondant au sud du Québec), il faudrait prendre soin d’ajouter le préfixe.

Je ne sais pas dans quels cas il est utile de composer le 1 en tête : il semble que ça ne fasse de différence que dans les régions dont le code local coïncide avec un ERC (easily-recognizable code) comme 1-800 pour les numéros gratuits.

Typiquement, les appels locaux illimités sont inclus dans le prix de l’abonnement. Dans les cabines téléphoniques Bell (il y en a énormément, beaucoup plus qu’à Paris, en particulier dans toutes les stations de métro, à la sortie et sur le quai), il faut mettre 25 cents pour un appel local, quelle que soit sa durée. La somme est remboursée si l’appel n’aboutit pas.

4.2.1  Appeler depuis la France

Voici comment j’ai expliqué ça à ma famille :

Pour téléphoner au Canada, si je comprends bien, il faut faire:

       00 (étranger)
        1 (Canada)
      XXX (indicatif ville)
  XXXXXXX (numéro du correspondant)

Soit, pour Montréal:

  00 1 514 XXX-XXXX

La technique à employer est précisément la même pour appeler toute région faisant partie du NANP, c’est-à-dire les États-Unis et le Canada entiers. Il suffit d’employer l’indicatif adéquat à la place du 514 de Montréal.

4.2.2  Portables

(Note : on dira « cellulaire » en québécois).

Il n’y a pas de distinction syntaxique entre numéros de portable et numéros de fixe ; on ne peut pas savoir a priori si on est en train d’appeler un portable. Ça a une conséquence très agréable : le prix d’appel vers un portable est identique à celui d’un fixe de la même région —zéro dans le cas d’un appel local—, et le reste du coût revient à celui qui reçoit l’appel.

4.2.3  On va avoir un overlay !

Quand un code de région arrive à saturation, un nouveau code est introduit. Cela peut se faire par split : la région est séparée en deux zones ayant chacune un code, et les appels traversant la frontière entre zones doivent être effectués avec dix chiffres. Ils continuent d’être facturés au tarif local, en dépit des apparences.

L’autre moyen s’appelle overlay, et présente l’« avantage » de ne pas avantager certains abonnés au détriment des autres ; le territoire de la région ne change pas, et les deux codes y cohabitent. Tous les appels, locaux ou non, doivent alors être passés avec dix chiffres.

Et c’est ce qui va arriver à Montréal : un nouveau code, 438, va être introduit et se superposer au 514. Aux dernières nouvelles (annonce NANPA du 1er octobre 2004), il semble que l’obligation d’utiliser dix chiffres soit prévue pour le 28 octobre 2006 à 0:01 EST (à noter que la date a déjà été repoussée deux fois ; la région ne doit pas être tellement saturée que ça). Pendant la période de transition, les appels passés avec sept chiffres provoqueront l’émission d’un message informatif avant établissement de la communication, pour encourager l’utilisation de numéros à dix chiffres.

4.3  Alcool

Au Québec, l’âge minimal pour avoir le droit de consommer et d’acheter de l’alcool est de 18 ans (dans la province voisine qu’est l’Ontario, l’âge limite est fixé à 19 ans : vous pouvez imaginer l’ampleur des flux migratoires dans la région de la frontière).

Il y a un monopole d’état sur la vente d’alcool : le seul fournisseur est SAQ (société des alcools du Québec) ; il n’existe pas d’alternative pour obtenir des alcools forts. Toutefois, les dépanneurs et certains supermarchés vendent de la bière et du vin. En ce qui concerne le vin, la SAQ est plutôt bien fournie, mais chère (pas la peine de chercher le « bon petit vin » à 10 $ ; il n’existe sans doute pas).

Le terroir québécois produit des liqueurs exquises tels que les vins de glace (qui ne sont pas sans rappeler les Vendanges Tardives et le Pacherenc du Vic-Bihl). Mais la qualité a, une fois encore, un prix : c’est plus cher que le Jack Daniel’s.

Il est intéressant de remarquer que les associations étudiantes organisent souvent des fêtes dites 5 à 7 (a.k.a. « soirées bière et pizza »), qui peuvent être un moyen de se pinter à bas prix. La législation impose que le verre de bière, à moins d’être gratuit, soit vendu pour au moins 86 ¢ (données 2005), et ça sera rarement beaucoup plus cher que ça.

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David Haguenauer <
www@kurokatta.org>
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