Il est souhaitable de se faire connaître rapidement du bureau des Étudiants internationaux (BEI), au 2332 boulevard Édouard-Montpetit : aller à la station « Édouard-Montpetit » de la ligne bleue ; la sortie est dans la bonne rue, et il n’y a qu’une direction où aller. Les gens du BEI sont super et vous diront tout ce qu’il y a à savoir pour s’installer. Par exemple, ils vous diront d’aller de préférence dans une agence proche de l’université, car celles-ci font moins de difficultés aux étudiants pour ouvrir un compte.
Après avoir lancé la procédure d’inscription et trouvé un logement, attendre vingt-quatre heures pour que tout les réseau de l’université soit informé, et retourner au BEI pour faire émettre un certificat de résidence. Passer aussi au registrariat voisin pour faire émettre un certificat d’inscription (c’est payant : 6 $ en février 2005).
Se faire connaître de votre labo (les Québécois disent « lab »). En profiter pour démarrer l’inscription. Il faudra compter vingt-quatre heures avant que toutes les bases de données soient synchronisées et que tout le monde vous connaisse : vous pourrez alors demander la carte d’étudiant, un login, et autres justificatifs utiles.
L’université propose un site « logement hors-campus » (authentification exigée) qui liste des annonces offrant des logements, en principe à proximité du campus.
On m’a aussi conseillé d’aller voir les annonces affichées bâtiment Lionel-Groulx et dans d’autres universités.
Le plus efficace est probablement de consacrer quelques jours à la visite d’appartements : en en visitant quatre par jour, on peut se faire une idée des prix et espérer trouver son bonheur rapidement. Il faut bien vérifier ce que couvre le loyer annoncé : dans un immeuble ancien, le coût mensuel du chauffage peut facilement atteindre 50 $.
Les tarifs cités dans cette section sont valables au 1er janvier 2007 et sont normalement révisés annuellement.
Pour avoir la droit d’utiliser la carte mensuelle « CAM » à tarif réduit, il est nécessaire d’obtenir la « carte Privilège étudiant 18-25 », qui certifie que son porteur vérifie les conditions d’accès suivantes :
Les pièces pouvant servir de certificat de résidence incluent des factures de gaz, de téléphone, ou d’électricité. Comme les nouveaux arrivants ne possèdent rien de tout ça, le bureau des étudiants internationaux pourra initialement leur rédiger une lettre « certificat de résidence » sur du papier à en-tête.
Pour l’année 2006-2007, la carte coûte 9,75 $ et est émise après prise de photo sur place par Photo Art, située à la station Berri-UQAM. Photo Art fait aussi la tournée des établissements d’enseignement au début du trimestre d’hiver (environ à partir de septembre) ; le tarif est alors un peu moins élevé (8,50 $).
La carte se rembourse d’elle-même dès le premier mois : pour l’année 2007, l’abonnement mensuel est au tarif normal de 65 $, tarif réduit de 35 $. On peut comparer au prix normal de 11,75 $ pour une lisière de six tickets.
Dans le bus, on présente en même temps la carte Privilège et la CAM au chauffeur en entrant. Dans le métro, on présente en principe la carte Privilège au planton tout en glissant la piste magnétique de la CAM dans le lecteur du tourniquet. Les entrées du métro qui n’ont pas de planton refusent les cartes à tarif réduit.
Pour ouvrir un compte bancaire, il faut prendre rendez-vous. Cela peut se faire soit par téléphone, soit en personne. Le BEI prévient que cela peut prendre jusqu’à une semaine. Dans mon cas, on m’a proposé un rendez-vous moins de 48 h après ma demande.
Les documents nécessaires à l’ouverture de compte sont : passeport muni de permis d’études, certificat d’inscription émis par l’université. Éventuellement aussi un certificat de résidence.
Le BEI suggère de choisir une agence proche de l’université, celles-ci étant censées faire moins de difficultés pour ouvrir un compte à un étudiant étranger : les agences plus lointaines pourraient exiger un bail comme confirmation, document qu’un nouvel arrivant ne possède pas forcément.
La tenue d’un compte est généralement payante (et inclut un certain nombre d’opérations mensuelles, l’envoi de relevés par la poste, et, souvent, le coût d’une carte de crédit), et des intérêts sont généralement versés (à un taux plutôt bas : 0,1 à 2,6 % par an dans la plupart des banques). Certaines banques proposent la suppression des frais mensuels à condition de maintenir un solde minimal.
Il faut bien entendu tenir au courant sa banque de chaque changement d’adresse.
Au moment de l’ouverture de compte, le banquier remet à son nouveau client quelques chèques de démarrage, qui sont vierges : il faut y inscrire soi-même son nom. Pour avoir des chèques pré-imprimés (dits « personnalisés »), il faut les commander et les payer.
Étant donné que l’utilisation de chèques en bois a beaucoup moins de conséquences néfastes qu’en France, les commerçants ne les acceptent généralement pas. Ils servent donc uniquement à payer le loyer.
Le réseau de cartes de débit canadien s’appelle Interac.
C’est la même carte qui est employée comme carte-client (on dit parfois « carte de guichet »), pour effectuer des retraits d’espèces, et est aussi la carte de payement la plus largement acceptée par les commerçants. C’est une carte de débit : elle ne marche que si le montant demandé est effectivement présent dans le compte, et les débits sont immédiats ; une consultation du compte en ligne montrera toutes les opérations effectuées via Interac, même si elles ne datent que de quelques minutes.
La carte Interac est plus ou moins analogue à la Carte Bleue nationale en France, avec les différences suivantes :
Au Canada, les cartes Visa et MasterCard sont réellement des cartes de crédit : les débits effectuées n’ont pas besoin d’être payés avant un mois. Le relevé mensuel indique la date limite de payement. Si le payement n’est pas effectué avant le date limite, des intérêts —à un taux proche de l’usure— commencent à courir.
Venant d’un pays où les cartes de crédit sont rares, on a du mal à comprendre à quoi elles peuvent bien servir. Alors voici la réponse : elles servent à se construire un historique de crédit, qui sera utile plus tard pour emprunter dans le but d’acheter une maison.
À ma banque, il faut environ trois jours pour que les opérations sur carte de crédit apparaissent sur le relevé en ligne.
En 2007, les cartes de crédit ne comportent pas de puce : les payements se font en présentant la carte et en signant une des copies du reçu. La sécurité est donc assez faible ; il convient de vérifier ses relevés avec attention et de demander le remboursement des transactions frauduleuses. Un certain restaurant chinois m’a déjà prélevé 3,28 $ de plus que ce que je devais.
Il y a aussi les caisses Desjardins, originaires du Québec, qui ne sont pas une banque mais un ensemble de coopératives financières. Les dépôts ne sont ainsi pas assurés par la Société d’assurance-dépôts du Canada, contrairement aux cinq grandes.
Il est fortement conseillé de contracter une assurance habitation, ne serait-ce que pour la responsabilité civile : vous auriez l’air malin, sans assurance, après avoir provoqué une inondation.
On m’a conseillé de m’adresser à Desjardins, paraît-il connue pour la qualité en dessous de la moyenne de ses services bancaires, mais efficace en tant qu’assureur. Je n’ai pas encore de sinistre pour en avoir le coeur net, mais le contact est pour l’instant excellent : dossier ouvert sans rendez-vous en moins d’une demi-heure, employés aimables. De même au téléphone pour demander une modification de contrat : service rapide et souriant.
En étant large, compter 30 $ par mois pour l’assurance, sans l’option séisme.
Prévenir l’assurance à chaque changement d’adresse. Cela entraîne une modification de contrat.
Il est conseillé, mais pas obligatoire, de se faire immatriculer au consulat de France à Montréal. Cela doit permettre notamment de voter, et de demander à vos parents où ils veulent que votre dépouille soit expédiée. Se munir au moins d’une carte d’identité, d’un passeport et de photos d’identité ; en principe, un copie d’extrait d’acte de naissance est également exigée.
L’accueil, au consulat, reproduit fidèlement l’ambiance traditionnelle des administrations françaises et leur amabilité légendaire. Ça change de la qualité de service exemplaire des administrations québécoises... home, sweet home. Par contre, les personnes qui finissent par vous recevoir sont adorables. (Mise à jour d’avril 2007 : depuis l’écriture du paragraphe qui précède, j’ai plusieurs fois été reçu fort aimablement au consulat. Les traditions se perdent.)
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