[ | Date | | | 2008-12-03 22:39 -0500 | ] |
[ | Mod. | | | 2020-10-20 13:04 -0400 | ] |
[ | Current movie | | | Subway | ] |
Depuis cet automne, le grand public peut utiliser des cartes à puce RFID, nommées Opus, sur le réseau de la Société de transport de Montréal. En fait, c'est même beaucoup plus intelligent que ça : comme, au Québec, on s'aime, la même carte peut être utilisée sur plusieurs réseaux de transport ; évidemment, à proximité de Montréal, ceux de Laval, Longueuil, mais aussi sur les bus de la ville de Québec.
Le fonctionnement est très similaire à celui du réseau de Paris, c'est-à-dire qu'au moment de pénétrer dans le réseau, on place sa carte à proximité d'un lecteur, celui-ci émet un son ou allume un signal lumineux vert, et on continue de marcher presque sans s'être arrêté.
Une différence notable avec le déploiement en région parisienne est que, dès le lancement pour le grand public, toutes les entrées de métro et tous les bus sont équipés de lecteurs RFID ; les nouvelles cartes n'ont donc nullement besoin d'être accompagnées des billets de l'ancienne technologie. De plus, cette nouvelle carte Opus remplace non seulement les cartes magnétiques en plastique qui portaient les abonnements hebdomadaires et mensuels, mais aussi les billets individuels.
Et c'est là que ça devient intéressant : la carte calcule toute seule à quelle correspondances son utilisateur a droit. Historiquement, à Montréal, si on utilisait des billets individuels, il fallait :
dans le bus : demander un billet de correspondance au chauffeur ;
dans le métro : juste après avoir passé les tourniquets d'entrée, prendre un billet de correspondance à une machine. Les billets de correspondance pris dans le métro ne sont valables que dans le bus.
En théorie, les règles sont les suivantes (texte de la STM) :
La correspondance ne permet pas à son détenteur d'effectuer un aller-retour ou d'interrompre momentanément son voyage pour ensuite le reprendre sur la même ligne d'autobus. Vous ne pouvez pas reprendre le métro avec une correspondance émise dans le métro.
Mais, avec la carte à puce, même si on sait qu'on n'est pas censé avoir droit à une correspondance, qu'on est de bonne foi et qu'on veut payer un voyage de plus, pas moyen : c'est la carte qui décide.
Prenons un exemple totalement imaginaire et, pour tout dire, rocambolesque. Je vais de chez moi jusqu'au métro Rosemont avec le bus 161, et je marche vers le nord jusque chez Lozeau. Mes emplettes terminées, je me rends compte que, oh, il fait froid, et que je voudrais bien du Lypsyl. Sorti de chez Jean Coutu, je me trouve loin du métro Rosemont et décide donc d'amorcer mon retour en prenant la ligne orange jusqu'à Rosemont puis le bus 161 dans le sens inverse de l'aller. Dans ce cas, et s'il s'est écoulé moins de deux heures entre la première et la dernière validation, le système Opus m'accorde des correspondances, et j'ai fait mon aller-retour avec un seul billet.
Correspondances qui ne marchent pas (un second billet est débité) :
métro → métro ;
bus n → bus n.
Ce qui marche (faisable avec un seul billet, dans la limite de 2 heures) :
Métro → bus → métro ;
bus m → bus n → bus m dans l'autre sens ;
bus m → métro → bus m dans l'autre sens.
Rien. Merci aux gens de candyland.jp d'avoir contribué à pourrir le Web pour tout le monde.
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