Le jeune homme qui a réussi à faire parler la fille du roi

Il était une fois un roi, qui avait une fille très belle et sur le mur du palais se trouvait l'inscription : « Celui qui réussit à faire parler la fille du roi obtiendra sa main et sera le gendre du roi. »

Quatre-vingt-dix-sept jeunes gens tentèrent leur chance, mais ils ne réussirent pas à faire parler la princesse, qui resta sans réagir à leurs efforts et chaque prétendant qui n'avait pas réussi à la faire parler subit la peine de mort : on lui coupa la tête et la planta sur un pieu, qui fut fixé au mur du château. Et ceux qui passaient devant le château voyaient ainsi exposées, des dizaines de têtes de prétendants qui avaient tenté leur chance et qui n'avaient pas réussi et qui avaient été mis à mort.

Dans ce pays vivait un vieux couple, qui avait trois fils. Le chef de famille mourut et de mauvais voisins s'emparèrent de tout ce qui se trouvait dans la maison, en disant : « Votre père nous devait de l'argent ».

En voyant cela, le fils aîné devint triste. Il dit à sa mère : « Je m'en vais dans une autre ville pour y tenter ma chance ! Je n'ai plus rien à faire ici. »

La mère lui dit : « Quel conseil puis-je te donner, mon fils ? Va et que la chance te sourie ! » Elle lui donna un peu d'argent et une réserve de vivres et il se mit en route. Pour aller où? Dans la capitale du pays. Là, il passa devant le château du roi et il vit les têtes fixées au mur. Il se mit à les compter et arriva au nombre de 97. Il s'adressa alors aux passants pour leur demander ce que cela signifiait et ils lui racontèrent toute l'histoire : celui qui réussit à faire parler la fille du roi, l'obtiendra comme femme et ceux qui échouent, voilà le sort qui les attend.

« Peut-être dois-je tenter ma chance ? » se dit le jeune homme. « Peut-être réussirai-je, moi, à m'entretenir avec la fille du roi et à l'obtenir comme épouse ? »

Il entra dans le palais et le gardien lui demanda : « Que viens-tu chercher ici ? »

« Je veux faire parler la fille du roi. »

Le gardien lui dit : « Tu n'y réussiras pas ».

« Peut-être », répondit le jeune homme.

Il entra dans le palais et on le conduisit à la douche et on lui donna des vêtements neufs. Il se doucha, se rasa, mit les vêtements neufs et entra dans la chambre de la fille du roi. Là, il se mit à parler et à parler. Il raconta des histoires et posa des questions toute la nuit, mais rien ne se produisit et la fille du roi n'ouvrit pas la bouche. Le matin, on lui coupa la tête, on la planta sur un pieu, qui fut fixé au mur. Le nombre de têtes augmenta d'une unité — 98 !

La mère attend le retour de son fils. Elle pleure sans arrêt. Elle ne fait que pleurer et pleurer. Un jour, le deuxième fils s'adressa à sa mère, disant : « Mère, je prendrai la route qu'a empruntée mon frère. Je n'ai plus rien à faire ici ; je veux partir pour tenter ma chance ».

La mère malheureuse n'arriva pas à le convaincre de rester. Elle lui prépara une réserve de vivres et il quitta la maison. Il arriva, lui aussi, à la capitale et passa devant le château du roi. Et il vit les têtes exposées le long du mur. Il les compta et arriva au chiffre 98. La dernière était la tête de son frère aîné. Il se mit à pleurer. « Mon frère, mon frère, qu'as-tu fait ? Quel péché as-tu commis pour qu'on t'ait coupé la tête ? » Les passants lui racontèrent toute l'histoire : celui qui réussit à s'entretenir avec la fille du roi l'obtiendra comme femme, mais celui qui n'y réussit point, voici le sort qui l'attend... Vois-tu, ton frère, non plus, n'a pas réussi et on lui a coupé la tête. Le jeune homme fit exactement ce qu'avait fait son frère et il subit le même sort : toute la nuit il parla et parla, toute la nuit il posa des questions et raconta des histoires, mais la fille du roi n'ouvrit pas la bouche. Le matin, on lui coupa la tête, on la planta sur un pieu, qui fut fixé au mur — 99 têtes !

Le frère cadet était le plus courageux de tous et on l'appelait : Arva — harak — mazar, ce qui veut dire en arabe : « Le déracineur d'arbres », car il était assez fort pour déraciner même les plus vieux arbres.

Un jour, il dit à sa mère : « Mon frère aîné est parti et n'est pas revenu. Mon deuxième frère est parti et n'est pas revenu. À mon tour, je dois partir pour les ramener à la maison. »

La mère lui dit : « Que Dieu t'accorde son aide, mon fils ».

Le jeune homme se mit en route et arriva, lui aussi, dans la capitale. Il passa devant le château du roi et vit les 99 têtes exposées le long du mur. Il s'aperçut que les deux dernières têtes étaient celles de ses frères. Il s'exclama : « Ô mes frères ! Quel sort cruel ! Qu'avez-vous fait pour subir une fin aussi misérable ? » Les passants lui racontèrent toute l'histoire : celui qui réussit à faire parler la fille du roi l'obtiendra comme épouse ; et celui qui échoue — voilà la fin qui l'attend...

Le jeune homme jeta un regard sur la ville et voici, il aperçut un restaurant arabe. Il y entra et commanda un café. Il était très excité et nerveux et ne pouvait détourner son regard des têtes exposées. Le propriétaire du restaurant l'observa et lui dit : « Toi aussi, tu cours après le malheur ? C'est bien dommage pour toi ! Tu es jeune et pourquoi courir ce danger ? »

Mais le même jour encore le jeune homme se présenta à l'entrée du palais. Les gardiens lui demandèrent : « Que cherches-tu ici ? » Il leur dit ce qu'il voulait.

« Sais-tu quel sera ton sort, si tu ne réussis pas ? » « Oui, je sais ».

On l'envoya à la douche et on lui remit des vêtements neufs. Puis on le fit entrer dans la chambre de la fille du roi.

En paraissant devant la fille du roi, le jeune homme ne dit rien. Aucune salutation, aucune parole — il s'assoit simplement dans un coin de la chambre, tandis que dehors les gardiens sont réunis comme d'habitude, pour voir et entendre ce qui se passe a l'intérieur.

Que fait le jeune homme ? Il se tait.

La fille du roi est assise sur un lit et lui, il s'installe sur le deuxième lit. Ensuite, il sort de sa poche un chandelier et commence à s'entretenir avec lui. La fille du roi se lève et lui demande : « Que fais-tu ? Es-tu fou ? Tu parles à un chandelier ? »

Il lui répond : « Qu'est-ce que ça peut bien te faire ? Je ne t'ai pas adressé la parole ».

Elle dit : « Tu parles à un chandelier. Cela signifie que tu es fou. »

Et dehors, les gardiens réunis entendent la fille du roi s'entretenir avec le jeune homme.

Le matin, avant qu'on ne vienne ouvrir la porte de la chambre, le jeune homme prit la fille du roi sur son dos, car elle lui appartenait à présent. Ne lui a-t-elle pas parlé durant la nuit ? Les gardiens lui dirent : « En effet, la jeune fille t'appartient en propre, mais tu ne devrais pas t'emparer d'elle de cette manière. Bientôt viendra le roi pour t'accorder la main de sa fille, comme il est écrit sur le mur du palais ».

Le matin, le Premier Ministre du roi arriva sur les lieux. Depuis longtemps, il désirait que son fils épousât la fille du roi et c'est lui qui avait inventé ce jeu cruel, car il s'était dit : « Les prétendants se feront de plus en plus rares, et finalement, la fille du roi épousera mon fils ». Quand il eut entendu que la fille du roi s'était mise à parler cette nuit et réalisé que son fils ne l'obtiendra pas comme épouse, il suggéra au roi : « Si ce jeune homme est tellement fort et intelligent, qu'il t'apporte le coq qui sait chanter. S'il peut faire cela, qu'il épouse ta fille, mais s'il n'y réussit point — qu'il meure ».

Le matin, le roi dit au jeune homme : « Ma fille est à toi, mais puisque je suis ton beau-père à présent, je te demanderai un service — apporte-moi le coq qui sait chanter ».

Le jeune homme répondit : « C'est tout ce que tu me demandes ? Je pourrais t'en apporter deux, les yeux bandés ».

Mais le Premier Ministre savait que le jeune homme était condamné à mourir, car il ne réussirait point à apporter ce qu'on lui avait demandé.

Avant de se mettre en route, le jeune homme remit à la fille du roi trois plantes et lui dit : « Vois, je te donne ces trois plantes. Et je te demande de les embrasser une fois par semaine. Si l'une d'elles meurt, sache que j'ai perdu une partie de mes forces. Si la deuxième plante meurt, sache que la moitié de mes forces m'ont abandonné et si la troisième plante meurt, sache que j'ai cessé de vivre ».

Le jeune homme prit des provisions de pain et d'eau, et se mit en route. Sur son cheval, il voyagea un mois, deux mois, trois mois, jusqu'à ce qu'il arrivât à une croisée de chemins, qui lui laissa le choix entre deux directions. Sur l'une des routes, il était écrit : « Celui qui s'engage sur cette route ne reviendra pas ». Et sur la deuxième était écrit : « Bon voyage ! » Le jeune homme hésita pendant plus d'une heure et ne savait pas sur quelle route s'engager. Finalement, il décida de prendre la route sans retour, arrive que voudra. Il avait parcouru une petite distance lorsqu'une vieille femme parut devant lui et lui dit : « Jeune homme, prends garde ! Où vas-tu sur cette route ? » Le jeune homme lui répondit : « Qu'est-ce que cela peut bien te faire, à toi ? »

Elle lui dit : « Si tu veux voyager sur cette route, viens et je te dirai ce que tu dois faire. Tu es trop jeune pour mourir déjà. Mais si tu fais ce que je te dis, tu as une chance d'avoir la vie sauve. Celui qui s'engage sur cette route peut ramener ce qu'il désire et je sais que, toi, tu dois ramener le fameux coq qui chante. Continue sur cette route, jusqu'à ce que tu aperçoives un grand champ avec de grands arbres. Il y a, là-bas, une grande cage à l'intérieur de laquelle se trouve le coq qui chante. Mais ne t'approche pas de la cage. De loin, tu verras un monstre à sept têtes ; c'est lui qui garde la cage. Si les yeux du monstre sont ouverts, tu peux t'emparer du coq, car le monstre dort les yeux ouverts. Mais si ses yeux sont fermés, prends garde, car alors il est éveillé. Si tu réussis à t'emparer du coq et à t'enfuir, tu devras passer par trois endroits dangereux.

« Le premier danger t'attend à un chemin qui s'arrête au milieu. Quand tu arrives à cet endroit, prononce cette phrase : « Quelle splendeur de chemin ! Si tous les chevaux de mon père, le roi, étaient à ma disposition, je me serais mis à danser ici ». Le chemin alors s'ouvrira devant toi et tu pourras continuer ton voyage.

« Le deuxième danger est constitué par un oued rempli de boue dont le passage est impossible. Lorsque tu arriveras devant ce oued, prononce ces paroles : « Quelle merveille de oued rempli de miel ! Si quelqu'un pouvait m'apporter un peu de ce miel dans le château de mon père, le roi, je le mangerais avec beau- coup de plaisir. Le oued se desséchera alors et tu pourras le traverser.

« Le troisième danger se présentera sous forme d'un oued rempli de sang et de pus et de toutes sortes de bêtes sauvages. En arrivant là tu diras : « Quel beurre appétissant. Si j'avais le pain de mon père, le roi, je l'aurais beurré avec ce beurre magnifique ». Le oued se desséchera et tu pourras le traverser avec le coq dans ta main et lorsque tu reviendras ici, chez moi, nous verrons ce qu'il y a lieu de faire ensuite. »

Le jeune homme prit bonne note des conseils de la vieille et se mit en route. Il parcourut des kilomètres et des kilomètres jusqu'à ce qu'il arrivât devant le champ et aperçût la cage. Et tout près de la cage, il vit le monstre dont les yeux étaient fermés. Le jeune homme savait alors que le monstre était éveillé et qu'il devait attendre trois mois, car trois mois constituent pour le monstre l'équivalent d'une nuit.

Le jeune homme attendit trois mois, et, subitement, les yeux du monstre s'ouvrirent, signe évident qu'il était endormi. Il prit la clé attachée à un doigt du monstre et ouvrit la cage. Il s'empara en vitesse du coq, enfourcha son cheval et s'enfuit au galop. Après trois mois de route, il arriva devant le chemin. C'est à ce moment précis que le monstre se réveilla et s'aperçut immédiatement que la clé avait disparu. Il jeta un regard dans la cage et constata que le coq aussi avait été volé. Il ne fallut qu'une minute au monstre pour parcourir la distance que le jeune homme avait couverte en trois mois. Mais, au moment où il était sur le point de rattraper le jeune homme, celui-ci prononça la formule que la vieille femme lui avait apprise : « Quelle splendeur de chemin. Si tous les chevaux de mon père, le roi, étaient à ma disposition, je me mettrais à danser ici ». Le chemin s'ouvrit immédiatement devant le jeune homme et il le traversa en une minute. Le monstre, qui courait derrière lui, trébucha et tomba. Mais au moment où le jeune homme arriva devant le premier oued, le monstre était sur le point de le rattraper à nouveau et le jeune homme suivit de nouveau le conseil de la vieille femme et parvint à traverser le oued. Il en fut de même du deuxième oued.

Finalement, le jeune homme revint chez la vieille femme, tenant dans sa main le coq chanteur.

Alors, la vieille dit au jeune homme : « Tu es fort et vaillant, mais à présent tu es très fatigué. Je te préparerai à manger et tu te reposeras chez moi ; tu mangeras et tu dormiras et puis tu continueras ton voyage ».

La vieille sortit aux champs ; elle sema du blé, le récolta, le moulut, puis en prépara un plat de couscous et tout cela, elle le fit en une minute. Mais entre-temps, le coq s'était mis à parler au jeune homme : « C'est bien triste pour toi, mon brave, tu t'es donné tant de peine pour m'avoir, mais dès que tu t'endormiras, la vieille s'emparera de moi. Écoute bien, jeune homme : lorsque la vieille se baissera pour te donner à manger de la casserole, sois sur tes gardes. Elle en sortira deux baguettes, l'une en or et l'autre en argent. Si elle te donne un coup avec la baguette en argent, elle te transformera en chien ; et si elle te touche avec la baguette en or, tu redeviendras un homme comme auparavant. Fais donc bien attention ! Lorsqu'elle se baissera, arrache-lui les deux baguettes et donne-lui un coup avec la baguette en argent avant qu'elle ne puisse s'en servir contre toi. »

Le jeune homme fit ce que le coq lui avait conseillé. Et voici, la vieille se transforma en chienne. Le jeune homme lui mit une laisse et la chienne le suivit partout.

Un jour, la fille du roi monta sur le toit, pour arroser les plantes et elle s'aperçut que deux d'entre elles étaient mortes, tandis que la troisième était bien vivante et sa tige s'était enrichie d'une nouvelle feuille verte. La fille du roi se mit à danser de joie, car cela signifiait que son mari était en vie et en possession de ce que son père lui avait demandé.

Le roi entendit le chant de sa fille et la vit danser. Il lui demanda : « Que fais-tu là? Que signifie cette joie ? »

La fille répondit : « Je sais que mon mari est en vie et qu'il rentre à la maison. C'est la raison pour laquelle je me réjouis tant ».

Lorsque le ministre du roi apprit la nouvelle, il se dit : « Ce jeune homme est un vrai héros, mais je le tuerai ». Il monta avec le roi sur le toit du palais et de loin ils virent le jeune homme sur son cheval, s'approchant du palais et tenant dans la main le coq qui savait chanter ; il était suivi par une chienne.

Le roi dit à ses gardes du corps d'aller à la rencontre du jeune homme et de le conduire au palais. Après que le roi eut salué et félicité le jeune homme, il fit mettre le coq dans une cage et ordonna à plusieurs de ses serviteurs de la garder jour et nuit. On conduisit le jeune homme à la chambre de la fille du roi où il resta pendant dix jours.

Après dix jours, le jeune homme sortit de la chambre et dit au roi : « Que le roi ait la grâce d'inviter les ministres et hauts fonctionnaires, les officiers et les représentants des pays étrangers pour que tous voient ce que j'ai apporté ». Lorsque toutes ces personnalités furent réunies dans la cour du palais, le gendre du roi prit le coq, l'attacha à la balustrade du toit et s'adressa à lui par ces paroles : « Ô coq, mon coq ! je veux que tu parles et que tu chantes, afin que tous ceux qui sont réunis ici en soient émerveillés ».

Le coq déploya ses ailes avec grand bruit, puis il ouvrit le bec et se mit à parler et à chanter. Et le roi et tous ceux qui étaient autour de lui n'avaient jamais entendu pareille chose.

Quand le coq eut terminé son chant, le gendre du roi dit : « Que Votre Majesté me permette également de montrer à tous la chienne que j'ai apportée ».

Il prit la baguette en or et en donna un léger coup à la chienne. Immédiatement celle-ci se transforma en une vieille femme. Tous les assistants en furent stupéfaits et étaient incapables de prononcer une parole.

Le gendre du roi voulait expliquer à tous les assistants ce que la vieille avait eu l'intention de faire, mais le coq l'en empêcha et lui dit : « Non, mon brave ! Ne leur raconte rien, moi je leur dirai ce qui est arrivé ».

Mais le coq se mit à raconter, non pas la vie de la vieille femme, mais celle du jeune homme et il termina son discours par ces paroles : « Et le jeune homme se mit en route pour chercher une chose miraculeuse — et voici, il en rapporte deux ».

Alors, le roi demanda à son gendre : « Et que vas-tu faire à présent ? »

Le jeune homme prit dans sa main la baguette en argent, en toucha la vieille femme et voici, celle-ci se retransforma en chienne. Puis il dit au roi : « Je veux m'en aller avec ma femme, car elle m'appartient ».

Le roi, voyant que le jeune homme était dans son droit, ne s'y opposa pas. Le jeune homme installa la fille du roi sur son cheval et rentra chez lui. De retour à la maison, il dit à sa mère : « Regarde cette jeune femme, à cause d'elle deux de tes fils — mes deux frères — sont morts ».

Après avoir prononcé ces paroles, il s'empara de son épée, coupa la tête de sa femme et l'envoya au père de celle-ci, le roi, accompagnée d'une courte lettre : « Voici la centième tête ! Tu as tué 99 jeunes gens pour elle et voici une tête de plus pour arrondir le chiffre. Je ne désire point être le gendre d'un roi meurtrier. Je ne veux point être le mari d'une femme qui a causé la mort de mes deux frères ».

— Yaacov Avitsouc (enregistreur), Avraham Allouche (narrateur)

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